Comprendre les obstacles à l’accessibilité

Les obstacles comportementaux correspondent à des comportements, à des perceptions et à des suppositions qui introduisent une discrimination contre les personnes ayant un handicap. Ces obstacles trouvent leur origine dans le manque de compréhension de certaines personnes à l’égard d’une personne qui a une limitation quelconque. Cette incompréhension peut pousser quelqu’un à ignorer ou à juger une personne ayant un handicap ou encore à se faire une fausse idée à son endroit.

Voici quelques exemples d’obstacles comportementaux :

• Présumer de l’état d’infériorité d’une personne ayant un handicap.
• Présumer qu’une personne qui a un trouble de la parole ne peut pas vous comprendre.
• Se faire des idées à l’égard d’une personne, en raison de stéréotypes ou d’un état d’ignorance.
• Transmettre à l’autre le sentiment que vous lui faites une faveur en pourvoyant à ses besoins pour des mesures de soutien.

Les obstacles organisationnels ou structurels correspondent à des politiques, à des procédures ou à des pratiques qui lèsent injustement et qui peuvent empêcher certaines personnes de participer pleinement à une activité. La présence de ces obstacles organisationnels ou structurels résulte d’un processus irréfléchi.

Voici quelques exemples d’obstacles organisationnels ou structurels :

• Un programme qui impose l’exigence de s’inscrire à temps plein.
• Le personnel administratif et enseignant propose aux étudiants des heures de bureau en personne seulement; se gardant de leur offrir la possibilité de communiquer avec lui par téléphone, courriel ou tout autre moyen de communication.
• Des objectifs d’un cours qui se révèlent vagues et imprécis.
• Le fait d’exiger que les étudiants expriment leur compréhension du contenu d’un cours d’une seule manière.

Les obstacles architecturaux ou physiques correspondent à des éléments liés à des édifices ou se trouvant dans des espaces extérieurs qui représentent des obstacles à une personne ayant un handicap. Ces obstacles résident dans des éléments, tels les escaliers, les entrées de porte, l’aménagement des salles ou la largeur des corridors et des trottoirs.

Voici quelques exemples d’obstacles architecturaux ou physiques :

• Des entrées de porte ou des trottoirs trop étroits pour un fauteuil roulant, un scooter électrique ou un ambulateur.
• Des pupitres dont la hauteur est inadéquate pour quelqu’un qui se déplace en fauteuil roulant ou qui se sert d’un autre type d’aide à la mobilité.
• De mauvaises conditions d’éclairage qui nuisent à la visibilité d’une personne qui a une basse vision ou qui lit sur les lèvres
• Des poignées de porte difficiles à saisir pour une personne qui souffre d’arthrite.

Les obstacles à la communication et à l’accès à l’information se dressent lorsque quelqu’un a négligé de considérer un trouble d’apprentissage ou un handicap sensoriel affectant la vue ou l’ouïe par exemple. Ces obstacles touchent la transmission et la réception d’un message.

Voici quelques exemples d’obstacles à la communication et à l’accès à l’information :

• Des documents électroniques qui n’ont pas été formatés correctement; ce qui les rend incompatibles avec les lecteurs d’écran.
• Des cours magistraux qui sèment la confusion et qui sont mal organisés.
• Le langage utilisé n’est pas clair.
• Un imprimé dont la police est de trop petite taille ou difficile à lire.
• Des enregistrements vidéo qui ne sont pas sous-titrés et pour lesquels il n’y a pas de transcription de l’oral.

Les obstacles technologiques se présentent lorsqu’un dispositif ou une plateforme technologique n’est pas accessible à un public visé ou est incompatible avec un accessoire fonctionnel. Bien que la technologie puisse améliorer l’expérience utilisateur, elle peut aussi inconsciemment créer des obstacles pour certains usagers. Les obstacles technologiques vont souvent de pair avec les obstacles à la communication et à l’accès à l’information.

Voici quelques exemples d’obstacles technologiques :

• Des documents en format électronique sans les balises d’accessibilité comme celles utilisées par les lecteurs d’écran pour lire du texte optionnel ou alternatif ou décrire une image.
• Des notes distribuées en classe ou du matériel de cours disponibles seulement en copie papier.
• L’utilisation d’un site Internet qui ne respecte pas les normes d’accessibilité comme source de référence pour les étudiants.
• Un système de gestion de l’apprentissage ou des sites Internet consacrés à des cours incompatibles avec les logiciels de lecture à l’écran.